Qu’est-ce que la sexothérapie et comment peut-elle vous aider ?

Ou comment parler de sexe sans rougir… enfin presque #Sex0Authentique

« Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois : l’une pour exister, et l’autre pour vivre ; l’une pour l’espèce et l’autre pour le sexe. »

Jean-Jacques Rousseau

Cabinet

Minute culture inutile (donc indispensable) : puisqu’on parle de sexe : saviez-vous que la position préférée des Français est la levrette, suivie de près par ce bon vieux missionnaire puis la cuillère.
Source : Sex report d’Amorelie en 2023

Quand on entend « sexothérapie »…

Beaucoup imaginent immédiatement une pièce tamisée, un divan en cuir et un thérapeute en pull col roulé qui prend des notes d’un air grave, puis lâche doucement : « Parlez-moi de votre libido. » Et là, moment de solitude.  » Ma libido ? Est-ce que j’ai réellement une libido ? Est-ce que je ne l’ai perdue avec mes chaussettes sous le lit ? » Voilà, vous y êtes : déjà mal à l’aise, déjà sur la défensive.

Mais rassurez-vous : la sexothérapie, ce n’est pas une mise à nu gênante, ni un interrogatoire, ni une scène de film gênante. C’est avant tout un espace de parole où l’on peut aborder sa vie intime sans peur, sans honte et sans pression de devoir « bien faire » … sans jugement, sans tabou, et surtout sans obligation de performer. Juste un lieu où l’on peut respirer, déposer ses questions, ses doutes, ses émotions. Une bulle confidentielle, sécurisante, et humaine.

La sexothérapie, c’est quoi exactement ?

C’est un accompagnement thérapeutique centré sur la sexualité, les relations affectives et intimes, le corps, le désir, les émotions. Elle peut se vivre seul(e), en couple ou dans tout autre type de relation. Elle n’a pas pour but de « réparer » ce qui serait « cassé », mais plutôt de mieux comprendre ce qui se joue, ce qui coince, ce qui s’éteint… et pourquoi.

On y parle de beaucoup de choses, souvent enfouies, parfois confuses. On y explore, à son rythme, des problématiques comme :

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La liste pourrait être bien plus longue. Car ce qui se vit dans l’intimité est souvent plus vaste, plus nuancé, et plus mouvant que ce que l’on imagine. Et surtout : ce n’est jamais « trop bête » ou « pas assez grave » pour être pris en compte.

Bref, tout ce que l’on n’ose pas toujours dire à table, mais que l’on ressent bien plus souvent qu’on ne le pense. Tout ce que l’on tait souvent, mais qui mériterait d’être entendu. Parce qu’il n’y a pas de « petit souci » quand il s’agit de bien-être intime.

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Mais… je ne suis pas « anormal(e) », pourquoi j’irais ?

C’est une question fréquente. Et pourtant, elle part souvent d’un mythe : celui selon lequel on ne consulterait un thérapeute que lorsqu’on est au bord de la rupture, ou totalement perdu(e). Or, on peut parfaitement entamer une sexothérapie sans traverser de crise majeure.

Parce que justement, être « normal(e) » n’existe pas en sexualité. Chacun a sa propre grille de lecture, ses limites, ses envies, ses freins, ses doutes. Et parfois, on a juste besoin d’un coup de pouce, d’échanger pour retrouver une vie intime plus épanouie.

La sexothérapie n’est pas réservée aux « cas extrêmes ». On peut consulter pour faire le point, mieux se comprendre, ou prévenir un éloignement intime. Parce qu’en réalité, il n’y a pas de norme universelle. Il y a vous, vos ressentis, vos besoins. Et parfois, un petit éclairage extérieur suffit à remettre du mouvement, de la douceur, et du sens dans sa dimension personnelle et affective.

Peut-être que vous ressentez un décalage entre votre sexualité et vos aspirations profondes. Peut-être que vous avez grandi dans une culture où le sexe était un sujet tabou, et que vous souhaitez, aujourd’hui adulte, reprendre les commandes de cette partie de votre vie.

Et non, vous n’avez pas besoin d’attendre que « tout parte en vrille » pour consulter. Un peu comme aller chez l’ostéo avant de se bloquer complètement le dos … on peut venir chez un sexothérapeute avant que le désir ne s’estompe ou disparaisse, avant que la frustration ne s’installe, avant que l’on s’éloigne totalement de soi ou de l’autre. Cultiver l’équilibre avant le déséquilibre, ça marche aussi pour le cœur… et le corps.

La sexothérapie, c’est aussi un lieu de prévention, d’exploration, de transformation.


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Un espace pour toutes et tous

Il n’y a pas de « bon profil » pour venir en sexothérapie. On y croise des jeunes adultes curieux, des couples de longue date en quête de renouveau, des personnes seules en reconstruction, des femmes post-partum, des hommes en questionnement, des personnes LGBTQIA+ cherchant un lieu de parole sécurisé, des seniors redéfinissant leur rapport au corps, des personnes handicapées, des survivant(e)s de violences sexuelles…

Toutes et tous ont un point commun : le besoin d’un espace où parler de sexualité ne rime ni avec gêne, ni avec performance, ni avec injonctions. Un espace où l’on peut être soi, dans sa singularité, sa complexité, et son humanité.

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Et concrètement, ça se passe comment ?

#konselediz : vous restez habillé(e) 😊

Bonne nouvelle : il n’y a pas de test, pas de jugement, pas de « norme » à atteindre. Une séance de sexothérapie, c’est d’abord un moment de parole. On y parle de soi, de ce qu’on vit, de ce qu’on ressent (ou pas), de ce qu’on n’arrive pas à dire ailleurs.
Le thérapeute est là pour accueillir, poser des questions ouvertes, aider à mettre des mots. Ce n’est pas nécessaire d’avoir le vocabulaire d’un médecin ou d’un poète romantique. Juste celui d’un humain curieux de mieux se connaître.
Parfois, des exercices sont proposés pendant et entre les séances. Non, pas ceux que vous imaginez tout de suite… mais parfois, presque. Il peut s’agir de se reconnecter à son corps, de redécouvrir des sensations, de nourrir la communication dans le couple, d’écrire, de respirer, de ralentir.
Ce chemin se fait à votre rythme. Il n’y a pas de solution miracle. Mais il y a souvent des prises de conscience, des ajustements subtils, des libérations progressives.
En somme on parle. On explore. On fait des liens. Parfois, on repart avec des pistes. Pas besoin d’être expert. Juste prêt(e) à être soi.

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Est-ce que ça fonctionne ?

Oui, si on est prêt à s’impliquer, à questionner, à sortir des automatismes comme pour tout cheminement personnel. Et lorsqu’il s’agit de travail thérapeutique, il n’y a pas de baguette magique (même si ce serait pratique). Il ne s’agit pas de tout révolutionner, mais d’amener de la conscience là où il y avait du flou. De la curiosité là où il y avait du jugement. De la tendresse là où il y avait de la pression. On reconnecte avec soi, avec l’autre, et on redonne du sens à ce qu’on croyait figé.
La sexothérapie ne fait pas de vous quelqu’un de « parfait » sexuellement. Mais elle vous permet souvent de redevenir acteur ou actrice de votre vie intime. De mieux comprendre vos fonctionnements, vos envies, vos limites. D’oser dire non, ou oui. De sortir de la comparaison, des injonctions, et des scripts figés.

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Quelques idées reçues à déconstruire

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En conclusion :

La sexothérapie, c’est un cadeau que l’on se fait.
Un moment pour soi, pour son couple, pour sa vie affective et sexuelle. C’est un espace de réparation parfois, de réconciliation souvent, d’exploration toujours.
Pour mieux comprendre ses envies, son corps, ses blocages. C’est oser enfin se dire : « J’ai le droit de vivre une sexualité qui me ressemble. » Une sexualité choisie, libre, consciente. Pas forcément « parfaite », mais vivante.
Et en bonus ? On en ressort souvent avec une bonne dose d’humour, un peu plus de tendresse envers soi, et un profond soulagement d’avoir enfin mis des mots sur ce qui pesait. Mais aussi, une meilleure compréhension de ses relations, et parfois une nouvelle façon de se relier à l’autre — avec plus de clarté, de douceur, et d’authenticité.

« Le temps est venu pour nous tous de planter les graines des bonnes relations, pour que la compréhension fleurisse, que la paix fleurisse, et que fleurisse tout ce qui est nécessaire au bien-être de ceux qui souffrent »

Sagesse amérindienne Dhyani Ywahoo, Indien Cherokee



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Avant d’être ici pour vous, j’ai été vous :

Suite à un burn out fin 2024, j’ai réalisé que je n’étais pas totalement axée ; que mon emploi dans l’export ne me permettait pas d’exploiter à leur maximum mes valeurs prioritaires que sont le bien-être, la liberté et la bienveillance. J’ai ressenti ce besoin d’accompagner les personnes qui en ressentiraient le besoin sur une thématique qui me tient à cœur et sur laquelle mon vécu peut être une réelle plus-value : la sexualité.

Être à bout, se chercher, vouloir mettre des mots sur les maux, être en quête de mieux… ce sont des expressions qui reflètent bien ce que j’ai pu vivre ou ce que, pour certaines, je traverse encore aujourd’hui. Ce sont des états, des émotions, des sentiments qui font ce que nous sommes = des êtres vivants, vibrants qui tendent à se sentir épanouis.

Ce burn out n’a pas seulement marqué un point d’arrêt dans ma vie professionnelle. Il a agi comme un puissant révélateur. Comme un signal profond — presque brutal — que quelque chose en moi appelait au changement. Je fonctionnais en pilote automatique depuis trop longtemps. J’étais « efficace », « professionnelle », « adaptable », mais intérieurement, je m’éteignais à petit feu. J’ai compris, dans cette période de grande vulnérabilité, que je m’étais trop éloignée de moi-même. De mes ressentis. De mes désirs. De mes valeurs, justement.

Le bien-être, la liberté, la bienveillance… Ces mots sont souvent galvaudés. Pourtant, ils sont devenus mes piliers. J’ai cessé de vouloir rentrer dans un moule qui ne me correspondait plus. J’ai arrêté de me convaincre que « ça ira », que « tout le monde fait avec ». Et surtout, j’ai pris conscience que je n’étais pas seule. Combien sommes-nous à nous poser des questions sans savoir à qui en parler ? À ressentir un profond mal-être sans pouvoir l’exprimer ? À vivre des déconnexions intérieures, notamment dans notre rapport au corps, à l’intimité, à la sexualité, sans jamais oser ouvrir ces sujets ?

C’est dans ce creux, dans ce vide plein de sens, que l’envie d’accompagner l’autre est née. J’ai commencé à explorer la sexothérapie, non pas comme une simple orientation professionnelle, mais comme un chemin personnel. Un prolongement de ce que j’avais moi-même traversé. La sexualité est un domaine souvent mis de côté, entouré de silences, de jugements, d’attentes irréalistes. De tabous. Et pourtant, c’est un espace de vie fondamental. Un lieu de relation à soi et aux autres. Un miroir de nos blessures, de nos besoins, de nos élans profonds.

Je n’ai pas cherché à fuir mon passé dans l’export. Il m’a appris beaucoup. Mais je ne pouvais plus ignorer cette voix intérieure qui me disait : « Ce n’est plus là que tu as ta place. » J’ai alors fait le choix — pas toujours simple, mais profondément juste — de me réaligner. D’aller là où je me sens utile, vivante, présente. Là où je peux écouter sans juger. Soutenir sans diriger. Accueillir sans condition. La sexothérapie m’offre cet espace, cette rencontre avec l’humain dans toute sa complexité, sa sensibilité, sa beauté parfois cabossée.

Accompagner sur le chemin de l’intime, c’est aussi honorer mon propre parcours. C’est reconnaître que mes fragilités sont devenues des forces. Que mon histoire n’est ni parfaite, ni linéaire, mais qu’elle a du sens. Et si elle peut, ne serait-ce qu’un peu, aider d’autres à mieux se comprendre, à s’aimer davantage, à remettre du lien entre leur tête, leur cœur et leur corps… alors ce choix prend tout son sens ❤️

À très vite pour d’autres éclats de vie (et de rire) ! #Sex0Authentique

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