(#konselediz : non, on ne se déshabille pas pendant ces rendez-vous)
Minute culture inutile (donc indispensable) : qui dit rendez-vous dit boire un coup non ?? Il subsisterait encore la tradition du « café d’amour » dans certaines régions du Brésil : une boisson réputée aphrodisiaque que les femmes prépareraient afin de booster la libido des conjoints : il s’agit en réalité d’un café classique… filtré à travers une culotte sale. A la vôtre !
Christ Kibeloh
Soyons honnêtes : quand on entend « sexothérapie », on imagine parfois des scènes dignes d’un mauvais film. Rassurez-vous, la réalité est bien plus sobre — mais tout aussi enrichissante. Si vous vous demandez à quoi vous attendre lors d’une première séance, asseyez-vous confortablement, je vous explique tout #Sex0Authentique
Avant la séance : le stress du premier rencard
Vous avez pris rendez-vous, félicitations, c’est déjà une démarche courageuse que de vouloir prendre soin de sa vie intime. Certains arrivent curieux, d’autres un peu tendus, certains pensent même à annuler à la dernière minute (mais ne le font pas et heureusement).
Rassurez-vous : le/la sexothérapeute ne mord pas, ne juge pas, et ne vous demandera pas d’illustrer vos propos.
Il est tout à fait normal d’avoir le cœur qui bat un peu plus vite avant d’entrer dans le cabinet. Vous êtes en train de vous ouvrir sur un pan intime de votre vie, et ça demande de la vulnérabilité. C’est pour cela que le premier contact compte tant : un regard accueillant, une voix calme, une atmosphère propice à déposer ce que l’on porte sans crainte. C’est souvent à ce moment-là qu’on réalise qu’on n’est pas là pour être « réparé », mais pour être entendu.
Et ce stress du premier rencard, c’est aussi la preuve que vous accordez de l’importance à ce qui se joue pour vous. Que ce soit un inconfort diffus ou une problématique clairement identifiée, le simple fait de franchir le seuil du cabinet est déjà un acte thérapeutique.
Le cadre : sécurisé, neutre, bienveillant
La séance se passe dans un espace de parole confidentiel et sans tabou. L’objectif n’est pas de vous pousser à tout raconter d’un coup, mais de créer un lien de confiance.
Vous pouvez venir seul ou en couple, avec vos questions, vos blocages, vos doutes… ou même sans trop savoir pourquoi vous êtes là, mais en sentant que quelque chose peut être amélioré.
Le cadre est posé dès le début : confidentialité, non-jugement, écoute active. Le/la thérapeute est là pour accompagner, pas pour imposer. Il ou elle vous guide, mais ne vous mène pas — c’est un travail de co-construction. Vous êtes acteur ou actrice de votre propre cheminement.
Par ailleurs, ce cadre n’est pas seulement symbolique : il est aussi physique. L’espace est généralement aménagé pour favoriser le calme et la sécurité intérieure. Pas de lumières agressives ni de mobilier froid. C’est un cocon dans lequel vous pouvez vous poser, mettre des mots sur vos maux, parfois pour la première fois.
Et si vous êtes en couple, sachez que chaque membre du duo aura la possibilité de s’exprimer librement. Le but n’est pas de désigner un coupable, mais de comprendre comment le système relationnel fonctionne… et comment il peut évoluer vers plus de fluidité, de plaisir et de respect mutuel.
Le contenu : ça parle, ça écoute, et parfois, ça rigole un peu.
La première séance, c’est souvent :
- Une prise de contact : on fait connaissance.
- Un moment pour poser vos intentions, vos attentes, vos difficultés.
- L’occasion de parler de votre parcours, de votre relation à la sexualité, à vous-même, à l’autre.
C’est vous qui décidez du rythme et des sujets. Rien n’est imposé. Et si vous ne trouvez pas les mots, on les cherchera ensemble (avec bienveillance, pas avec un dictionnaire médical en main).
La parole est l’outil principal de la sexothérapie. Elle permet de mettre à jour des croyances, des peurs, des attentes, parfois héritées de l’enfance, de la culture ou de relations passées. On explore ensemble vos repères, vos limites, vos envies. Rien n’est « trop bizarre », « trop sale » ou « trop tabou ». Chaque vécu mérite d’être accueilli avec respect.
Et oui, il arrive qu’on rit. Parce que parler de sexe, c’est aussi parler de vie, et la vie est parfois drôle. Une maladresse, un lapsus, une anecdote… Ces petits moments de légèreté peuvent être de véritables soupapes dans un processus parfois intense.
Par ailleurs, l’objectif n’est pas d’avoir une réponse toute faite à chaque question, mais de vous aider à mieux habiter votre corps, vos désirs, vos ressentis. Le chemin compte autant que la destination.
Lors des séances suivantes…
Selon vos ressentis/limites et l’approche du sexothérapeute, il peut y avoir :
- Des échanges, des réflexions, parfois des exercices à faire chez vous (du style « parlez de vos désirs » ou « explorez vos sensations »).
- Une exploration de vos croyances, vos schémas, vos émotions.
- Un travail autour du corps, du ressenti, de la conscience (toujours habillé, toujours dans le respect).
Et parfois, un peu d’humour vient détendre l’atmosphère. Parce que parler de sexualité, ce n’est pas forcément solennel. C’est humain, vivant, parfois complexe… mais aussi joyeux.
Avec le temps, on peut entrer dans des zones plus profondes : les blessures affectives, les blocages corporels, les attentes irréalistes, les conditionnements. On peut aussi explorer le rapport au plaisir, à la performance, au désir fluctuant, à l’épanouissement au fil des âges.
Les exercices proposés ne sont jamais obligatoires. Ils s’adaptent à vous, à votre histoire, à vos limites. Il peut s’agir de visualisations, d’explorations sensorielles, d’écrits personnels, ou de mises en pratique relationnelles. L’idée n’est jamais de forcer, mais de proposer des pistes pour vous reconnecter à vous-même.
En couple, ces exercices peuvent réamorcer la communication, recréer de l’intimité, rétablir une écoute plus authentique. Certains couples redécouvrent une forme de complicité oubliée, un espace de jeu, de tendresse, de curiosité. D’autres mettent en lumière ce qui les empêche d’être pleinement en lien — et choisissent en conscience ce qu’ils veulent nourrir ensemble.
Est-ce que ça fonctionne ?
La sexothérapie n’est pas une baguette magique, mais plutôt une lanterne pour éclairer ce qui se joue en vous. Avec du temps, de l’engagement et un brin d’honnêteté (envers soi-même surtout), les choses bougent. Le désir revient, les douleurs s’apaisent, la communication s’ouvre, la honte fond comme neige au soleil.
Et non, vous n’avez rien à prouver.
Personne ne vous demandera de raconter vos exploits ou vos échecs. On est loin du concours de performances. La sexothérapie, c’est un espace où vous pouvez être vulnérable, flou, confus — et c’est parfaitement OK.
Il n’y a pas de « bon élève » en thérapie. Il y a des personnes en chemin, avec leurs hésitations, leurs élans, leurs reculs, leurs prises de conscience. Et chaque avancée, même minuscule, compte. Parfois, une seule phrase entendue ou dite peut changer une perspective ancrée depuis des années.
Et parfois aussi, il faut déconstruire. Désapprendre ce qu’on croyait « normal ». Réapprendre à s’écouter. Se libérer de ce qui ne nous appartient pas : les injonctions culturelles, les traumatismes passés, les rôles assignés. Ce travail peut être intense, mais il est profondément libérateur.
En bonus : à quoi ça peut servir, concrètement ?

Et parfois, il n’y a pas de « problème » au sens strict. Juste une envie d’explorer, de mieux se connaître, de nourrir un lien plus vivant avec son corps et sa vie relationnelle.
Les idées reçues sur la sexothérapie : on démonte tout (gentiment)
Avant de franchir la porte d’un cabinet de sexothérapie, on traîne parfois avec soi tout un sac à dos d’idées reçues. Certaines sont un peu farfelues, d’autres franchement angoissantes, et quelques-unes font carrément rire… une fois qu’on est rassuré(e) sur le fait qu’elles sont fausses, on peut avancer plus sereinement. Alors prenons un instant pour démonter (avec amour) quelques mythes tenaces.


La relation thérapeutique : une rencontre avant tout humaine
On parle souvent de « thérapie », mais parfois on oublie que derrière ce mot un peu sérieux se cache d’abord une rencontre. Une vraie rencontre humaine. C’est peut-être l’un des aspects les plus puissants de la sexothérapie : ce lien qui se tisse au fil des séances. Il ne s’agit pas seulement de parler de sexualité (même si c’est un sujet central), mais de créer un espace où vous pouvez être pleinement vous-même, avec vos questionnements, vos émotions, vos silences aussi.
La relation thérapeutique repose sur la confiance. Et cette confiance ne se décrète pas, elle se construit, petit à petit. Il est donc normal que vous ne vous sentiez pas immédiatement à l’aise, ou que vous ne sachiez pas par où commencer. Ce n’est pas grave. Il n’y a pas de performance à avoir ici. Le ou la sexothérapeute est là pour accueillir tout ce que vous êtes, même ce que vous n’avez encore jamais osé dire à voix haute.
Ce lien, souvent subtil, agit comme un miroir bienveillant. Il vous permet de voir vos fonctionnements, vos défenses, vos besoins, parfois même vos élans profonds. Et, paradoxalement, ce n’est pas toujours en parlant de sexe qu’on guérit sa sexualité. C’est en parlant de soi, de ce qu’on vit, de ce qu’on ressent, de ce qu’on espère… et en découvrant que c’est ok d’être soi, tout simplement.
Et après la séance ? L’écho du travail thérapeutique
On parle beaucoup de ce qui se passe pendant la séance, mais qu’en est-il après ? Car oui, la sexothérapie ne s’arrête pas au moment où vous sortez du cabinet ou raccrochez après une visio. Le travail continue, en sourdine, dans les jours, les semaines qui suivent. Certaines phrases résonnent, certaines émotions remontent, de nouvelles prises de conscience émergent.
C’est un peu comme une graine qu’on plante : elle a besoin de temps, de silence, parfois d’un peu de chaos intérieur pour commencer à germer. Il arrive que vous vous sentiez chamboulé(e), un peu « bizarre », ou au contraire très soulagé(e), léger(e), presque euphorique. Tout cela est normal. Ce sont des signes que quelque chose bouge à l’intérieur.
Parfois, une séance laisse place à une envie d’en parler à son ou sa partenaire, ou à un(e) ami(e) de confiance. D’autres fois, on a juste besoin d’un moment pour soi, pour digérer. Le plus important est d’écouter votre rythme, vos besoins. Il n’y a pas de « bonne » manière de vivre l’après-séance.
Et puis, petit à petit, la vie intime se transforme. Par petites touches, comme une aquarelle qu’on redessine. On devient plus à l’écoute de soi, on ose poser ses limites, on se surprend à désirer à nouveau, à rire, à partager autrement. Ce sont ces petits changements du quotidien, souvent imperceptibles, qui révèlent les vrais effets de la thérapie.
En conclusion :

C’est un espace pour se rencontrer soi-même. Pour revaloriser sa singularité. Pour apprendre à dire « oui », mais aussi « non ». Pour se réconcilier avec le plaisir. Pour désacraliser sans banaliser. Pour se sentir pleinement vivant, tout simplement.

Avant d’être ici pour vous, j’ai été vous :
J’ai connu ce moment de flottement, cette hésitation silencieuse qui s’immisce entre le désir de changement et la peur de l’inconnu. Cette fameuse réflexion qui précède toute démarche vers un mieux-être : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que ce que je vis justifie d’aller consulter quelqu’un ? Peut-être que je devrais encore attendre un peu… » Ces questions, je me les suis posées mille fois, souvent en boucle, parfois en pleine nuit, parfois au détour d’une conversation, comme une chanson intérieure. Et si vous êtes là, à lire ces lignes, il y a de fortes chances que vous les connaissiez aussi.
Puis vient la phase suivante : celle de la recherche. Trouver la bonne personne. Pas simplement un professionnel avec des diplômes ou un cabinet bien situé, mais quelqu’un avec qui le courant pourrait passer, quelqu’un en qui je pourrais avoir confiance. Qui va pouvoir réellement m’accompagner ? Est-ce que cette personne va me comprendre ? Ne vais-je pas être jugé(e), mal à l’aise, trop vulnérable ? Là encore, le doute s’invite, souvent accompagné d’un petit soupçon d’espoir.
Et puis, il y a ce moment si particulier : la prise de rendez-vous. Le clic qui engage, le message envoyé, ou ce coup de fil un peu tremblant. Et cette question qui plane toujours : Est-ce que ça va vraiment m’aider ? Et si ça ne servait à rien ? C’est un mélange d’appréhension et de courage. Un élan vers l’inconnu, un pas hésitant mais sincère vers soi-même.
Qui n’a pas connu ce cheminement ? Qui ne s’est pas interrogé, parfois pendant des semaines ou des mois, avant de franchir le seuil d’un cabinet, ou même simplement d’ouvrir la porte à l’idée qu’un accompagnement pourrait être bénéfique ? Je ne fais pas exception. Moi aussi, j’ai eu mes doutes, mes résistances, mes peurs parfois un peu irrationnelles. Et c’est précisément parce que j’ai traversé ce chemin que je comprends le vôtre.
Il faut du courage pour faire ce premier pas. Ce n’est pas rien. C’est même, souvent, le pas le plus difficile. Et pourtant, c’est déjà un pas vers du mieux-être. Une manière de dire : « Je compte. Ce que je ressens compte. J’ai envie d’aller mieux, et je suis prêt(e) à m’y engager. » Et ça, c’est précieux.
Alors si vous êtes là, à vous questionner, à hésiter, sachez que vous êtes déjà en chemin. Et que ce chemin, aussi sinueux soit-il, ne se fait pas seul. Je suis là aujourd’hui, non pas parce que je suis arrivée quelque part, mais parce que j’ai osé commencer. Comme vous❤️
À très vite pour d’autres éclats de vie (et de rire) !#Sex0Authentique