#konselediz : ça passe par autre chose que des couches et des biberons
Bienvenue dans ce moment de vie magique et épuisant où « tu me fais vibrer » s’est transformé en « tu as pris les lingettes ? ». L’arrivée d’un bébé, c’est comme secouer un cocktail explosif : amour, fatigue, logistique et hormones en freestyle. Résultat : la communication du couple peut vite passer en mode SOS brouillard.
Mais bonne nouvelle : non seulement c’est normal, mais il existe des clés pour se retrouver… et même rire à nouveau ensemble (entre deux biberons). Et non, ce n’est pas une utopie vendue avec des filtres Instagram, c’est possible dans la vraie vie, même avec un t-shirt taché de purée de carottes #Sex0Authentique
Minute culture inutile (donc indispensable) : Un homme produit assez de sperme en deux semaines pour féconder toutes les femmes fertiles de la planète.
Source : 1227 quite interesting facts to blow your socks off – John Lloyd, John MIchinson and James Harkin – Editions W. W. Norton & Company
Comme quoi, la nature aime les records absurdes. Pendant ce temps, vous, vous essayez juste de trouver trois minutes pour discuter sans être interrompus par un cri, une couche ou un hochet volant.
Et si on commençait par dire merci à son ou sa partenaire, même pour les petites choses du quotidien ? Un simple « merci d’avoir vidé le lave-vaisselle » peut réchauffer bien plus qu’on ne le croit (surtout si c’est dit avec un sourire… et sans ironie).
Accepter que tout change (même la façon de parler d’amour)
Avant bébé :
« J’ai envie de toi. »
Après bébé :
« J’ai envie… de dormir. »
Pas de panique : ce n’est pas la fin du monde (ni du couple), c’est juste une transition.
Et c’est normal. Pas sexy, certes, mais complètement normal. Quand on passe de nuits torrides à nuits blanches, l’envie peut se mettre en mode veille. L’intimité change de forme, et c’est ok. Le désir n’a pas disparu, il a juste mis ses pantoufles et il attend un peu qu’on l’invite à ressortir.
Reconnaître qu’on communique moins, mal ou différemment, c’est déjà un premier pas. Ce n’est pas un échec. C’est une évolution. L’amour est toujours là, il a juste troqué ses nuisettes contre un pyjama en pilou, et ses grands discours passionnés contre des « t’as vu le doudou ? ». Il faut du temps pour que les mots retrouvent leur place dans ce nouveau paysage.

Se parler autrement que pour organiser les lessives
Si 90 % de vos échanges ressemblent à « Tu as pris les couches ? », « Il a mangé ? », « C’est à ton tour de te lever » … il est peut-être temps de réserver un peu de parole pour le couple. Le problème, ce n’est pas que ces phrases existent, c’est qu’elles prennent toute la place. À force, le lien amoureux peut ressembler à un tableau Excel : efficace, mais pas franchement sexy.

Ces questions, posées sans pression, sont comme des petites lampes qu’on allume dans un tunnel : elles éclairent doucement le chemin pour se retrouver.
Et si vous n’avez que deux minutes pendant que les pâtes cuisent ? Prenez-les. Ce n’est pas la durée qui compte, c’est la qualité de présence.
S’écouter sans vouloir réparer tout tout de suite
Quand l’autre craque et dit « j’en peux plus », ce n’est pas une attaque personnelle, c’est souvent juste un appel à être entendu. On a tendance à vouloir réparer l’émotion de l’autre tout de suite : « tu devrais dormir plus », « faut que tu lâches prise », « moi aussi j’en bave ». L’intention est bonne… mais parfois, on n’a pas besoin de solution, juste de se sentir soutenu (et validé dans son ras-le-bol parental).
Petit exercice à deux :

Juste être là. En silence. Avec attention. Avec un regard qui dit : Je t’écoute. Tu n’es pas seul(e).
Ce type d’échange simple mais profond peut désamorcer bien des tensions. Car dans ce quotidien qui déborde, ce qui manque le plus, ce n’est pas le sommeil (même si…), c’est souvent l’espace pour exister en tant que personne, et pas seulement comme parent.
Créer des micro-moments d’intimité
Non, vous n’aurez peut-être pas un week-end romantique à Rome avant les 18 ans de votre enfant (quoi que… il y a toujours un proche qui rêve d’un peu de baby-sitting). Mais vous pouvez voler des instants rien qu’à deux. Ce n’est pas la durée qui compte, mais la qualité du moment. L’intimité, ce n’est pas forcément un lit à baldaquin et du champagne (même si on ne dit pas non), c’est aussi :

Ces petits riens, ce sont des graines d’intimité. Et à force, elles repoussent. Promis. Même dans un sol un peu sec, avec assez de tendresse, les liens reprennent racine.
Et si vous êtes vraiment à bout de souffle ? Tentez la règle des 10 minutes par jour :
10 minutes rien que pour vous deux. Pas pour parler logistique, pas pour organiser la journée de demain. Juste pour se reconnecter, même en pyjama, même avec la tête de travers. Dix minutes, c’est peu… et en même temps, c’est tout.
Demander de l’aide… sans honte

Parfois, se retrouver à deux, ça commence par dire : « On n’y arrive plus seuls. » Et souvent, ce simple aveu suffit à relancer le dialogue. Parce qu’on comprend qu’on est encore une équipe. Même dans les tempêtes.
🧠 À noter : il existe aujourd’hui de nombreux professionnels formés à la périnatalité, à la fatigue post-partum, aux transformations du désir après un accouchement… La parole se libère, et c’est tant mieux. Le couple n’a pas à tout porter seul.
La (vraie) charge mentale : l’ennemie sournoise de la communication
Difficile de se retrouver en tant que couple quand l’un des deux (ou les deux !) a l’impression de porter le monde sur ses épaules. La charge mentale, c’est cette petite voix dans la tête qui chuchote sans arrêt : « Il faut penser à racheter du liniment… Est-ce que le pyjama est sec ? Il ne faut pas oublier le vaccin du mois prochain… »
Et pendant ce temps-là, le cerveau (habituellement disponible pour les câlins, les confidences ou les éclats de rire…) crie « Plus personne aux commandes là-haut ».
La solution ? Parler. Encore. Toujours. Pas pour se plaindre, mais pour répartir vraiment les choses. Ce n’est pas sexy de dire « On fait une to-do commune ? » — mais ça peut être terriblement libérateur. Et une charge mentale partagée… c’est une libido qui peut renaître. (Oui, oui.)

Réapprendre à se désirer… avec douceur (et sans pression)
Quand on parle d’intimité après l’arrivée d’un bébé, il y a un mot qui revient souvent comme un éléphant au milieu du salon : le désir. Ou plus exactement : le grand flou autour du désir. Celui qui semblait évident avant, celui qui surgissait entre deux verres de vin ou un clin d’œil appuyé… et qui maintenant semble aussi lointain qu’un spa silencieux ou une grasse matinée sans réveil.
D’abord, remettons les pendules à l’heure : c’est parfaitement normal. Non, vous n’avez pas « un problème ». Oui, c’est fréquent. Le désir ne disparaît pas, il se transforme. Il s’adapte à la fatigue, au bouleversement hormonal, à la redéfinition des rôles, à la sensation d’être parfois « tout sauf sexy » quand on est couvert de lait ou en plein baby blues.
Et puis il y a ce corps, ce fameux corps d’après. Celui qui a porté, mis au monde, parfois souffert. Celui qui ne se reconnaît plus toujours dans le miroir, ou qui fait encore mal. On peut être hyper fier(e) de ce qu’on a traversé… sans pour autant ressentir l’envie de se faire caresser. Et c’est OK.
Le désir, ce n’est pas une obligation. C’est une invitation. Et il ne faut pas confondre désir sexuel et amour. On peut aimer profondément sans avoir envie, et inversement. Le tout, c’est d’ouvrir un espace où l’on peut en parler, sans tabou, sans jugement, sans pression.
Voici quelques pistes pour raviver la flamme… en douceur :


Et si vous sentez que ce sujet est trop chargé, trop complexe à aborder seul(e) à seul(e), la sexothérapie peut être un bel espace pour ça aussi. On y parle envie, fatigue, attentes… et surtout, on y construit ensemble une nouvelle façon d’aimer.
En conclusion :
La communication intime après bébé, c’est comme un muscle : un peu rouillé au début, mais il revient vite si on le fait bouger gentiment. Avec :

Et si vous sentez que ce sujet est trop chargé, trop complexe à aborder seul(e) à seul(e), la sexothérapie peut être un bel espace pour ça aussi. On y parle envie, fatigue, attentes… et surtout, on y construit ensemble une nouvelle façon d’aimer.
En conclusion :
La communication intime après bébé, c’est comme un muscle : un peu rouillé au début, mais il revient vite si on le fait bouger gentiment. Avec :
De l’écoute (vraie)
Un peu de légèreté (beaucoup même, si possible)
Des mots simples
Des câlins pas parfaits, mais sincères
Et l’envie de rester une équipe (même avec des cernes et les couches à changer)
C’est un chemin. Pas toujours droit, pas toujours propre (coucou la régurgitation), mais profondément humain. Et chaque pas compte.
Besoin de retrouver ce lien à deux ?
La sexothérapie peut vous offrir un espace pour vous retrouver, vous parler autrement, et redonner à votre couple la tendresse (et les fous rires) qu’il mérite. Pas besoin d’aller mal pour consulter : parfois, on vient juste vérifier que la flamme est toujours là, et on repart avec une boîte d’allumettes émotionnelles pour la raviver ensemble.
Parce qu’après bébé… il y a encore vous deux. Et ça aussi, c’est précieux.
« Une femme veut beaucoup de sexe avec l’homme qu’elle aime. Un homme veut beaucoup de sexe. »
(Bon, c’est un peu caricatural… mais ça fait sourire. Et parfois, c’est déjà pas mal.)

Avant d’être ici pour vous, j’ai été vous :
Avant la naissance de notre première, nous allions – mon mari et moi – nous mettre au lit en même temps : un moment juste à nous, qu’il y ait câlin ou non. C’était notre rituel silencieux, une transition douce entre le tourbillon de la journée et la tendresse de la nuit. Même sans grands discours, ce simple fait d’être côte à côte, au même moment, dans le même espace, nous reliait.
Quand notre aînée est arrivée, notre lit est devenu mon refuge. Mon sanctuaire. Un endroit où je pouvais, quelques précieuses minutes, reprendre mon souffle. Entre deux repas, deux lessives, ou deux effondrements émotionnels liés au post-partum, ce lieu commun est devenu temporairement mon territoire individuel. Un coin à moi. Dès que cela était possible, je me prenais un temps seule. C’était vital. Comme une micro-retraite quotidienne. Parfois dix minutes. Parfois une heure, si le miracle se produisait. Pas pour dormir forcément, mais juste pour ne pas être sollicitée, ne pas répondre à un besoin, ne pas porter, nourrir, rassurer. Juste être.
Ce n’est pas toujours simple d’expliquer ce besoin, surtout dans un couple. On pourrait croire que cette mise à distance est un rejet. Mais c’est tout l’inverse : c’est parce qu’on tient à l’autre qu’on ose poser des limites, prendre du temps pour soi, mieux revenir vers lui ensuite. Ce recul, je l’ai pris. Et il m’a fait du bien. Il m’a permis de me réapproprier mon corps, mes émotions, mon espace.
Et puis, avec le temps, la confiance, l’amour et l’envie de se retrouver, notre lit est redevenu notre domaine. Un lieu de repos, bien sûr. Mais aussi de complicité retrouvée, de rires partagés sous la couette, de discussions à voix basse pendant que la maison dort. Ce n’était plus le même lit qu’avant. Il avait changé, comme nous. Il portait maintenant l’empreinte de nos nouvelles vies, de nos cernes, de nos victoires minuscules du quotidien. Mais il était redevenu un lieu de nous-deux.
Après soyons honnêtes : l’intimité ne se passe pas uniquement dans la chambre à coucher. Elle s’invente au détour d’un regard échangé dans la cuisine, d’une main posée sur l’épaule en passant, d’un fou rire dans la voiture ou d’un texto complice envoyé en douce. Il y a mille lieux, mille instants pour se retrouver. L’intimité, la vraie, elle s’infiltre dans les interstices du quotidien. Elle ne demande pas toujours un décor romantique ou une musique d’ambiance : elle demande juste un petit « nous » au milieu du grand tout.
Et ça, ça se cultive. Avec tendresse. Avec humour. Avec patience. Parce qu’on ne redevient pas « nous-deux » d’un claquement de doigts. Mais on peut, petit à petit, réinventer un espace à deux, où l’amour a de nouveau le droit de s’exprimer autrement que par la gestion des couches❤️
À très vite pour d’autres éclats de vie (et de rire) !#Sex0Authentique