Sexothérapie vs Sexologie : comprendre les différences

2 professions distinctes. C’est un peu comme confondre un chef cuisinier et un nutritionniste : les deux parlent d’alimentation, mais pas tout à fait de la même façon. Alors entre sexologie et sexothérapie, on s’y perd parfois un peu… voire beaucoup #Sex0Authentique

#konselediz : aucun des deux ne vous demandera de vous déshabiller en consultation.

Minute culture inutile (donc indispensable): tant qu’on est sur le thème du contexte professionnel : en 2015, 39% des employés se seraient déjà masturbés au travail.

Source : enquête menée en 2015 par le média TimeOut.

« Tu veux ton bien-être ? Sème la bonté dans ton cœur avant de la chercher autour de toi puis, partage-la. »

Nacira Boukli-Hacene

Sexologue, sexothérapeute… on est censé faire quoi avec ça ?

Déjà, posons les bases : les deux s’intéressent à la sexualité, mais ils ne la traitent pas de la même manière. Un peu comme deux chemins différents pour arriver à une vie intime plus épanouie (avec, on l’espère, moins de soupirs de frustration et plus de « ah oui, là, c’est bien ! »).

La sexologie, c’est quoi ?

La sexologie est une discipline scientifique. Elle repose sur des connaissances médicales, biologiques, psychologiques et sociales. Un sexologue peut être médecin, psychologue, sage-femme… bref, quelqu’un qui a déjà une formation de base dans le domaine de la santé et qui s’est spécialisé ensuite dans les questions sexuelles.

Le sexologue peut :

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En résumé : le sexologue, c’est un peu celui réalisant le « check-up intime » qui vérifie si tout fonctionne bien d’un point de vue physique ou psychologique. Il regarde s’il y a une panne, mais ne fait pas forcément tout le travail de réparation émotionnelle.

Il est souvent le premier interlocuteur quand il y a une douleur physique, une suspicion de pathologie, une question d’ordre hormonal ou un trouble qui pourrait avoir une cause organique. Il est là pour poser un cadre médical rassurant et permettre de faire le tri entre ce qui relève du corps, de l’émotionnel ou du relationnel. Il agit un peu comme un détective de l’intimité : il observe, questionne, oriente, et parfois, il prescrit un traitement ou une rééducation adaptée (en lien avec d’autres professionnels de santé, comme les kinés, les sages-femmes ou les psychologues).

Dans certains cas, il peut être amené à accompagner plus en profondeur, notamment lorsqu’il a aussi une spécialisation psychothérapeutique. Mais en général, son rôle est plutôt d’ordre diagnostique et médical, et il travaille souvent main dans la main avec d’autres professionnels de l’intime.

Et la sexothérapie alors ?

La sexothérapie, c’est un accompagnement thérapeutique et souvent psychocorporel, relationnel, voire émotionnel. On y va quand tout marche (techniquement) mais que ça coince quelque part (psychiquement, relationnellement, émotionnellement… et parfois sans qu’on sache vraiment pourquoi).

Il ne s’agit pas d’un examen médical, mais d’un espace d’échange, de parole, d’exploration, dans un cadre sécurisant, respectueux et sans jugement. Le sexothérapeute vous accompagne dans un cheminement personnel, où l’on va creuser plus en profondeur dans votre histoire, vos ressentis, vos émotions, vos croyances, vos blessures aussi parfois.

Le sexothérapeute vous aide à :

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En clair : le sexothérapeute, c’est un peu le coach de votre jardin secret, celui qui vous guide pour réapprendre à rallumer le désir sans brûler les pétales. Il ne donne pas de leçons, ne fait pas de morale. Il marche à vos côtés, avec vous, à votre rythme. Il peut vous proposer des pistes de réflexion, des petits exercices entre les séances (toujours dans le respect de vos limites), et il vous aide à mieux vous comprendre.

Dans certains cas, une thérapie de couple est proposée lorsque la problématique touche à la dynamique relationnelle, à la communication, à la répartition des rôles ou à la gestion des émotions au sein du couple. Dans d’autres cas, un accompagnement individuel est préférable, notamment lorsqu’il s’agit de blessures intimes ou de blocages personnels profonds.

Donc… qui voir et quand ?

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Quand consulter ? Et pour quoi faire ?

Il n’est pas nécessaire d’attendre d’être au bord de l’explosion ou de la rupture pour venir consulter. Bien au contraire.

En ce qui concerne la sexothérapie, elle peut être utile à différents moments de la vie : quand on traverse une période de doute, de changement, de remise en question… ou simplement quand on a envie d’y voir plus clair dans sa vie intime, relationnelle, ou émotionnelle.

Par exemple, vous pouvez entamer une démarche si :

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La sexothérapie n’est pas réservée aux situations « graves ». C’est un espace où l’on peut venir en prévention, pour prendre soin de soi, de sa vie amoureuse, de sa manière d’être en lien avec l’autre, ou pour cheminer vers une sexualité plus alignée avec ce que l’on est vraiment.

Ce que la sexothérapie n’est (vraiment) pas

La sexothérapie peut susciter des idées reçues, parfois tenaces, souvent éloignées de la réalité. Voici quelques clarifications importantes pour se sentir plus à l’aise avec l’idée de consulter :

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En somme, la sexothérapie est une parenthèse que l’on s’offre pour remettre du lien là où quelque chose s’est distendu. Pour réapprendre à s’écouter, à s’accueillir, à se faire confiance. Et petit à petit, pour retrouver le plaisir d’être en vie… dans toutes ses dimensions.

Une alliance possible et puissante

Il arrive souvent qu’on oppose le sexologue et le sexothérapeute, comme s’ils appartenaient à deux mondes totalement différents : l’un serait du côté du médical, du factuel, du diagnostic ; l’autre du côté de l’émotion, du vécu, du récit. Et pourtant, ces deux approches sont loin d’être incompatibles. Mieux : elles peuvent se compléter de manière très précieuse.

Le sexologue intervient souvent lorsqu’un symptôme apparaît. Il a les outils pour poser un diagnostic, faire des examens si nécessaire, proposer un traitement médical ou orienter vers d’autres spécialistes. C’est le versant « visible » de la sexualité, celui qui se manifeste dans le corps, dans les faits, dans les difficultés concrètes.

Le sexothérapeute, de son côté, va explorer ce qui se joue derrière ces symptômes. Car derrière une éjaculation précoce, il peut y avoir du stress, une pression de performance, des expériences passées qui ont laissé des traces. Derrière un vaginisme, il peut y avoir une peur du lâcher-prise, un rapport au corps compliqué, des souvenirs enfouis. Il n’est pas là pour « réparer », mais pour aider à comprendre, à faire du lien, à accueillir ce qui émerge.

L’alliance entre les deux approches peut donc être puissante. Par exemple, lorsqu’un trouble sexuel persiste malgré un traitement médical, ou lorsqu’aucune cause physiologique n’est détectée, l’accompagnement thérapeutique peut permettre d’avancer autrement. Inversement, lorsqu’une personne entame une sexothérapie et qu’un symptôme persiste, il peut être judicieux de consulter un sexologue pour s’assurer qu’un aspect médical n’est pas en jeu.

Certaines personnes choisissent d’être suivies par les deux en parallèle : un sexologue pour poser un cadre médical rassurant, un sexothérapeute pour accompagner le vécu émotionnel, les blocages inconscients, les schémas relationnels. Cela permet de prendre en compte la globalité de la personne — son corps, son histoire, ses émotions, ses besoins.

Et puis il y a cette chose précieuse que partagent de nombreux professionnels de la sexualité, qu’ils soient médecins ou thérapeutes : une écoute attentive, sans jugement, respectueuse du rythme et de l’intimité de chacun(e). Dans une société où la sexualité reste encore taboue, pleine d’injonctions et de non-dits, pouvoir parler librement de ce qui se joue « sous la surface » est déjà un pas immense.

Alors non, il n’est pas forcément question faire un choix tranché entre sexologue ou sexothérapeute. Selon le besoin, le moment, le cheminement personnel, l’un et l’autre peuvent être des alliés précieux. Parce que la sexualité, ce n’est pas juste une affaire de mécanique ou de psychanalyse : c’est un langage intime, vivant, sensible — qui mérite parfois qu’on prenne le temps de l’écouter, de le comprendre, de l’apprivoiser.

En conclusion :

Sexologue ou sexothérapeute, il ne s’agit pas de choisir entre deux camps, comme entre sucré et salé. Il s’agit surtout de trouver la bonne personne au bon moment pour prendre soin de votre vie intime.

Parce qu’au fond, la sexualité fait partie de la santé. Du bien-être. De l’équilibre personnel. Elle peut être source de joie, de lien, de connaissance de soi. Mais elle peut aussi être un terrain de souffrances, de blocages, de malentendus. Et dans tous les cas, elle mérite qu’on y prête attention avec soin, douceur et humanité.

Et entre nous, si on passait autant de temps à parler de sexe qu’à en faire des tabous, le monde serait sûrement un endroit plus détendu, plus libre, et surtout, plus vivant.

« Il faut savoir maîtriser sa langue, son cœur et son sexe. »

Anacharsis

Avant d’être ici pour vous, j’ai été vous :

Pendant vingt ans, j’ai navigué dans le vaste monde de l’import/export. Un univers rythmé par les devis, les délais de livraison, les incoterms et les décalages horaires en pagaille. Une vie à mille à l’heure, entre deux fuseaux horaires, deux appels, deux décisions. Et puis un jour, BIM : burnout. Comme une livraison express d’un message intérieur très clair… sauf qu’il n’y avait ni code de suivi, ni mode d’emploi.

Le corps a dit stop. L’esprit a suivi. J’ai pris conscience d’une chose essentielle : je n’étais pas à ma place. Ce monde de chiffres, de marchandises et de négociations permanentes ne me nourrissait plus – ou ne m’avait peut-être jamais nourrie. Mon énergie, ma sensibilité, mon intérêt pour l’humain avaient besoin d’un autre espace, d’un autre langage, d’un cadre plus aligné avec qui je suis.

Je me lance alors dans un bilan de compétences. Et là, évidence : mon besoin d’aider n’est pas juste un trait de personnalité, mais une vocation.

C’est là que la sexothérapie s’est imposée comme une révélation. Parler de sexualité, de plaisir, de corps, de désirs, de relations humaines m’a toujours semblé naturel – alors que pour beaucoup, c’est encore un territoire aussi tabou qu’un mot de passe oublié. Ces sujets, relégués à l’intime ou au silence, m’ont toujours interpellée. Je les trouve puissants, révélateurs, profondément humains.

La sexualité, ce n’est pas juste une question d’actes ou de performance. C’est un langage. Une manière d’être à soi, à l’autre, au monde. C’est aussi un miroir : de nos peurs, blocages, élans, blessures, besoins. Travailler dans ce domaine, c’est plonger au cœur du vivant. Explorer ce que beaucoup taisent, mais que tous ressentent.

Je souhaite accompagner celles et ceux qui ont besoin d’un espace bienveillant, sans jugement, pour aborder ces questions ; offrir une écoute attentive, un regard chaleureux, une présence sincère. Mon rôle ? Être cette oreille décomplexée, ce petit clin d’œil rassurant qui dit : « Non, vous n’êtes pas seul(e), et non, ce que vous vivez n’est pas bizarre. »

Il n’y a pas de norme universelle en matière de sexualité. Chacun son rythme, ses envies, ses doutes, ses besoins. Pourtant, beaucoup pensent qu’ils « devraient » être autrement : plus désirants, plus à l’aise… Le poids des injonctions est lourd, surtout dans une société où le sexe est partout, mais rarement abordé avec authenticité.

Derrière les questions sexuelles, il y a souvent des interrogations existentielles. « Suis-je normal(e) ? », « Pourquoi je n’ai plus envie ? », « Comment dire ce que je ressens ? », « Est-ce qu’on peut encore s’aimer autrement ? » Ce sont des portes d’entrée vers une meilleure connaissance de soi.

J’ai troqué les cargaisons pour les conversations. Et jamais je n’ai eu d’échanges aussi riches qu’autour de ces sujets « tabous ». Il ne s’agit pas de parler de sexe pour parler de sexe, mais de s’autoriser à explorer ce pan de notre humanité avec curiosité, respect et ouverture.

Aujourd’hui, je suis à ma place. Vivante. Et ma mission, c’est d’aider chacun(e) à se sentir libre et légitime dans son vécu sexuel, quel qu’il soit. Parce que tout commence là : dans l’écoute sincère de soi-même❤️

À très vite pour d’autres éclats de vie (et de rire) ! #Sex0Authentique

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